samedi 2 mai 2009

Une mosquée désertée au Kazakhstan


La mosquée kazakhe Yuldashev a été construite sans l'utilisation d'un seul clou. Il s'agit d'un exemple spectaculaire de l'héritage multiculturel du pays. Pan Anyi Tang Zhengyan vous emmènent dans la région d'Almaty et vous invitent à décrouvrir ce lieu aux confins des influences chinoises, russes et musulmanes.


L'édifice a été construit entre 1893 et 1895. C'est un monument religieux unique en son genre.


Commandée par un marchand oughour, elle a nécessité les talents de btisseur d'un architecte chinois de Beijing. Pas un seul clou n'a été utilisé lors de sa construcion. Mais l'histoire a largement marqué cette structure de son empreinte. Un tremblement de terre a endommagé l'édifice ; pendant la période soviétique, la mosquée servait d'écuries et de logement. A la fin des années 60, l'ancienne administration communiste a décidé de sa reconversion en musée. Mais jusqu'aujourd'hui, peu de touristes faisaient le déplacement à Zharkent.


Airina Kazakh


Touriste


"Vraiment cela m'ennuie que ce monument ne soit pas classé par l'UNESCO, et que l'organisation ne le préserve pas en tant que monument historique mondial. Je voudrais voir l'office du tourisme national faire quelque chose pour promouvoir ce site, c'est à cette seule condition que nous pourrons en faire profiter le reste du monde."


La mosquée héberge aussi une madrasa. Les deux partagent un toit traditionnel chinois entouré de colonnes de bois. Ses poutres extérieures sont décorées de dessins floraux colorés. Si vous vous penchez depuis son balcon à claire-voie vous vous apercevrez qu'elle est assez spacieuse pour contenir plus d'un millier de fidèles. Le minbar, là où l'imam donne traditionnellement ses sermons du vendredi, de même que les multiples lanternes qui ornent le lieux présentent une apparence des plus chinoises. Les votes et dmes reflètent le classissisme de l'Asie centrale alors que les vitraux s'inspirent de la tradition russe. La mosquée a été par maintes fois restaurée. Pour le conservateur du musée, c'est bien la vie sauvage qui a permis de préserver le lieux.


Sharipkhan Turganov


Conservateur du musée de la moquée


"J'apprécie particulièrement les chauve-souris qui permettent d'éviter que la madrasa ne soit rongée par les xylophages. Ces derniers peuvent observer et se déplacer dans l'obscurité. Bien évidemment une personne seule ne peut s'en débarrasser mais les chauve-souris elles, le peuvent, protégeant ainsi le bois."


La mosquée n'a plus de vocation religieuse, mais son avenir reste incertain : que le lieu reste un musée ou redevienne à nouveau un lieu de culte dépend de la volonté de la population locale et de l'octroi de subventions des autorités pour la poursuite de sa rénovation.


Pan Anyi Tang Zhengyan, CCTV

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