Vente des deux antiquités chinoises : la controverse continue

A Paris, les deux antiquités chinoises controversées ont été adjugées chez Christie's pour 14 millions d'euros chacune, à des acheteurs anonymes. Les deux pièces ont trouvé preneur au terme d'une vente de 3 jours de la collection d'art du couturier franais disparu, Yves Saint Laurent. Et ce, en dépit des protestations de la Chine.

Une fois, deux fois, trois fois... Adjugées! Les têtes de rat et de lapin en bronze ont trouvé preneur pour un total de 28 millions d'euros mercredi. Christie's avait estimé les pièces entre 8 à 10 millions d'euros chacune.

Les enchères ont été soumises par téléphone, Christie's s'est refusé à révéler l'identité des acheteurs.

Plus tt dans la journée, des étudiants chinois ont distribué des tracts devant le Grand Palais à Paris pour expliquer comment ces deux antiquités avaient été pillées durant la seconde guerre de l'opium.

Li Huan

Etudiant chinois en France

Ces deux bronzes font l'actualité en France, mais appartiennent à l'histoire en Chine. Les Franais devraient mieux connatre l'histoire chinoise. Bien que nous ayions perdu le procès, la justice triomphera.

L'historien et journaliste franais Bernard Brizay, auteur du livre 1860 : le sac du Palais d'été, dit comprendre la réaction du peuple chinois.

Bernard Brizay

Historien franais

Les deux bronzes font partie d'un ensemble de 12 sculptures animales issues du zodiaque chinois. Elles appartenaient auparavant à une superbe fontaine de la résidence d'été du Yuanmingyuan, l'ancien Palais d'été situé à l'ouest de la capitale chinoise. Le jardin a été pillé par les forces franco-britanniques en 1860.

Un groupe de 80 avocats chinois s'était engagé à rapatrier les antiquités en Chine. Mais leur requête pour empêcher les enchères d'avoir lieu a été rejetée lundi par un tribunal parisien.

Le mardi, le gouvernement chinois demandait officiellement l'annulation de la mise en vente des deux pièces. L'administration d'Etat pour l'héritage culturel a adressé une lettre à la maison de ventes, lui demandant de prendre en compte les sentiments du peuple chinois et sa requête justifiée.

Les avocats chinois ont promis de tout mettre en oeuvre pour rapatrier les sculptures.