La Première ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina, a lancé un avertissement à la télévision jeudi à l'intention des soldats d'une organisation paramilitaire. Il s'agit des Bangladesh Rifles, les BDR, et les mutins ont déjà accepté une proposition d'amnistie du gouvernement en échange de leur désarmement.
Près de 50 personnes sont mortes lors d'un affrontement mercredi. Les corps de 8 officiers des BDR ont été identifiés. Des milliers de soldats se sont rebellés contre leurs officiers dans les quartiers généraux des Bangladesh Rifles dans la capitale Dhaka mercredi matin. Les mutins réclamaient une hausse des salaires et de meilleurs locaux.
La violence s'est ensuite étendue aux rues de Dhaka. Trois personnes ont été tuées et plusieurs blessées.
L'incident est un coup dur pour la nouvelle Première ministre Sheikh Hasina qui tente d'attirer les investissements étrangers et de convaincre la communauté internationale de venir en aide au Bangladesh sur le chemin de stabilisation.
Madame Hasina a présidé une réunion du cabinet d'urgence jeudi matin, et annoncé une amnistie générale contre le désarmement des soldats rebelles. Mais la violence a repris et on pouvait entendre des coups de feu provenant d'un camp paramilitaire.
Le gouvernement a déployé des troupes dans les villes du pays, et ordonné la coupure des lignes téléphoniques pour éviter la désinformation.
La tche principale des paramilitaires est de garder les frontières du pays avec l'Inde et la Birmanie. Ils ont aussi pour fonction de seconder l'armée ou la police dans les cas d'urgence.
Les BDR sont une unité du ministère de l'Intérieur, mais tous les responsables sont des anciens soldats. Les mutins se révoltent contre leurs officiers, accusés d'oppression à leur endroit.
Wang Weisen, CCTV.
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