mardi 3 février 2009

Togo : la sécurité alimentaire et le redressement de léconomie rurale se posent comme des défis à relever durgence

Le week-end dernier s'est cloturée à Kara, à environ 350 km de Lomé, une journée de concertation sur la stratégie de la relance de la production agricole au Togo.

Le gouvernement était suffisamment représenté à cette rencontre dont les deux principaux animateurs étaient le minstre de l'Agriculture, de l'Elevage de la Pêche Kossi Ewovor et son collègue de la Coopération, du Développement et de l'Aménagement du territoire, Gilbert Bawara.

Les partenaires en développement du pays étaient également de la partie, démontrant ainsi leur engagement à soutenir le Togo dans la relance d'un secteur aussi vital qu'est l'agriculture.

La filière agricole joue en en effet un rle économique et social de premier plan au Togo et se hisse au premier rang des sources de croissance du pays. Elle occupe 70% de la population active, représente 20% des exportations et contribue pour environ 40% de la formation du PIB, selon les statistiques officiels récents établis sur ce secteur et confirmés par les ministères en charge de l'agricultire et de l'économie.

La regression de la production agricole s'explique par des contraintes naturelles, climatiques, mais aussi par des problèmes structurelles. La rupture de la coopération avec le Togo pendant quinze ans a également privé le secteur d'importantes ressources qui devraient être destinées à son développement puis que l'aide extérieure représentaient 85% des fonds injectés annuellement dans ce secteur.

La première conséquence est la crise alimentaire qui affecte le pays. Les dépenses alimentaires absorbent en moyenne 60% des revenus des ménages ruraux avec des variantes parfois significatives (80% dans la région des Savanes). A l'échelle nationale, ces dépenses représentent 43% des revenus des ruraux.

Toujous au plan national, aussi bien en milieu rural qu'urbain, les statistiques relèvent que les besoins alimentaires ne sont pas couverts pour la plupart des aliments de base.

Il en ressort aujourd'hui, selon ces données, que 71% des Togolais sont vulnérables à l'insécuruté alimentaire, 26% des enfants souffrent de déficit pondéral et 23% de retard de croissance.

Cette crise a été, au cours de l'année denière, exacerbée par le phénomène de la vie chère qui a provoqué la flambée des prix des denrées alimentaires de base, dont le mas(137,5%), le sorgho(89%) , bien que produits dans le pays ainsi que les prix de celles importées dont le blé(39.7%), dle riz(49,5%).

La journée de concertation de Kara sur la relance agricole est certainement le début de réponse à l'urgence d'une action pour la redynamisation du secteur en vue de conjurer la manace alimentaire et redonner souffle à l'économie rurale dont la participation à la croissance au plan national se révèle très vitale.

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