BRUXELLES, 4 mai (Xinhua) -- Le PIB de l'Union européenne devrait reculer de 4 % cette année avant de se stabiliser en 2010, selon les prévisions de printemps publiées lundi à Bruxelles par la Commission européenne (CE).
Cette récession résulte principalement de l'aggravation de la crise financière mondiale, de la contraction très nette du commerce mondial et de l'ajustement en cours sur le marché de l'immobilier résidentiel dans certains pays.
Toutefois, grce aux effets des mesures de relance budgétaire et monétaire, le retour à la croissance pourrait s'accélérer en 2010. Les marchés de l'emploi seront durement touchés, et le taux de chmage devrait augmenter pour atteindre 11 % dans l'UE en 2010, selon les estimations de la CE.
Le déficit public devrait lui aussi augmenter fortement, pour atteindre 7,25 % du PIB en 2010, reflétant à la fois le ralentissement de l'activité et les mesures discrétionnaires prises pour soutenir l'économie, conformément au plan européen pour la relance économique proposé par la CE.
L'économie européenne traverse la récession la plus profonde et la plus étendue qu'elle ait connue depuis la guerre. Mais les mesures ambitieuses déployées par les gouvernements et les banques centrales dans ces circonstances exceptionnelles devraient limiter le déclin de l'activité cette année et permettre une relance l'an prochain. Pour que cela puisse se produire, nous devons trouver rapidement une solution pour les actifs toxiques des banques et refinancer les banques si nécessaire, a proposé Joaquin Almunia, le commissaire européen aux affaires économiques et monétaires.
Alors que l'économie mondiale traverse la récession la plus grave depuis la Seconde Guerre mondiale, une incertitude considérable entoure encore les prévisions en matière d'économie et d'inflation. Le risque d'une détérioration plus grave est lié notamment à l'incidence de la crise financière et à l'importance des réactions entre les différents secteurs de l'économie, a averti la CE.
Les mesures de relance budgétaire et monétaire devraient être plus efficaces que prévu pour rétablir la stabilité et la confiance sur les marchés financiers et pour soutenir l'activité économique, a indiqué la CE.
Les risques qui pèsent sur les prévisions d'inflation semblent s'équilibrer mutuellement pour cette année, et concernent notamment une évolution possible des prix des produits de base ainsi que le comportement des prix et des salaires, selon la CE.